
Asie
Est. 2013
Carnet de voyage:
Vientiane: 9 mars
Dans le train Bangkok-Nong Khai.
Notre train part avec 2h de retard. Nous sommes en 2nd classe avec ventilateur.
Pratique, les trains thaïlandais sont équipés d’un wagon restaurant. Nous nous faisons servir à nos places. Une soupe de nouilles et des pâtes sautées, plutôt bon.
Les sièges, un en bas, un en haut, se transforment en couchettes. Les couchettes sont assez spacieuses, les draps sont propres.
Le contrôleur de la rame a un style nonchalant assez drôle. Expert pour faire les lits. Ils nous déplient nos sièges, ajustent les draps et les housses en 2 min, montre en main.
11h. Arrivée à Nong Khai.
A la gare nous prenons un ticket comprenant train et bus (300 bath) pour rejoindre Vientiane. Nous passons le poste douanier Thaïlandais en 10 min.
Le train Nong Khai-Thanaleng, 15 min de trajet, traverse le pont de l’amitié Thaïlandais/Laotien.
A Thanaleng, il nous faut passer les douanes Laotiennes.
Un papier à remplir, une photo et 1300 bath (33 eur), backchich inclus. La procédure se fait en 15 min.
Visas laotiens en poche, direction la capitale, à 13km de là.
Le centre-ville de Vientiane n’est pas très grand.
Nous trouvons rapidement une guesthouse.
Pause déjeuner. Une perche entière cuite au gros sel pour 30 000 Kips (3 euros). Hum régal.
Petite balade sur le front de mer, nous apercevons le Mékong à son niveau le plus bas. Saison sèche oblige, il fait d’ailleurs très chaud dans la ville.
Vientiane est une ville moderne, propre avec de grands trottoirs. Les temples bouddhistes sont nombreux.
Les moines, habillés de leur robe safran, entretiennent les lieux, nous les apercevons en train de jardiner.
L’influence française se fait ressentir. Nom de rues en français, caves à vins, restaurants et boulangeries françaises, ect.
Plaisir du matin, un croissant et un café, un vrai! Le Laos est connu mondialement pour son café. Cela nous change des dosettes Nescafé utilisées en Thaïlande et en Malaisie.
Le long de la croisette, en fin de journée, se tient un marché de nuit. Touristes et locaux s'y rencontrent. Vêtements, babioles, gargotes fumantes. L’ambiance est agréable.
10 mars.
Xieng Khuan. Le parc du Bouddha.
A 25 km au sud de la ville. Un parc rempli de sculptures bouddhiques et hindoues. Les sculptures de ciment, intrigantes, sont parfois un peu étranges.
Nous nous dirigeons ensuite vers le Pha That Luang, temple qui abrite un grand bouddha couché et un immense stupa en or, emblème du Laos.
Sur la route nous apercevons le Patuxai, l’arc de triomphe du Laos.
L’architecture à Vientiane est originale, mélange de styles chinois, vietnamien, français, thai, ect.
Petit regret, dans les restaurants concentrés dans la ville, il est plus facile de trouver un plat occidental ou chinois que typiquement laotien. Les prix flambent. A relativiser bien sur, nous comparons ici avec les autres pays d'Asie.
Nous découvrons un petit marché de nuit au nord de la ville. Surprise, nous étions les seuls touristes à s’y balader ce soir-là. Légumes sautés, poissons et viandes grillés, riz gluant, ect. Nous goûtons à une citrouille garnie de lait de coco, le tout cuit à la vapeur. Pas mauvais.



Sur le front de mer.

Édifié en 1565, il abritait le bouddha d'émeuraude, aujourd hui à Bangkok.



Barbecue. Poissons et viandes

Euh on a pas testé


Petite crêpe à la noix de coco. Croustillante à l'extérieur, onctueuse à l'intérieur. Se mange salé ou sucré.

Parc du bouddha




Emblème du pays.

Encore un!

Sabaidee!

Sur la route

Sur la route


La rue principale

En plein travail...



Sur pilotis




Petit cours d'informatique




Vang Vieng : 11 mars
Touristique, lieu des fêtards et drogués, prostitution, endroit où les jeunes passent leur après-midi à regarder Friends, ect. Voilà ce que nous avions pu entendre de Vang Vieng. On nous avait aussi parlé de beaux paysages. Curieux, nous avons été voir.
Touristique, oui, comme la plupart des villes que nous visitons mais le Laos reste toutefois bien moins touristique que sa voisine, la Thaïlande.
Pour ce qui est de la drogue, de la prostitution et des soirées, il y en a toujours mais il semblerait que la ville se soit calmée.
Depuis quelques mois le Laos a appliqué un couvre-feu et a durcit les lois en vigueur dans les bars. Ils sont nombreux à avoir fermés sur Don Khang. L’île des fêtards ne compte aujourd’hui plus qu’un seul bar.
Les nuits sont encore agitées mais il est facile de trouver un endroit tranquille près de la nature, au sud de la ville ou de l’autre côté de la rive.
Le paysage de Vang Vieng est magnifique. Très vert, il est ponctué de grandes falaises de calcaires. A ne pas manquer!
Nous avons adoré nous balader autour des champs, des villages et observer les habitants pêcher ou faire leur lessive dans la rivière.
12 mars.
Nous traversons en moto un petit pont de bambou pour rejoindre l’autre rive.
Direction Tham Phu Kham.
Un petit droit d'entrée à payer et nous arrivons au lagon bleu. Ce lagon est en réalité une rivière à l'eau transparente. L'endroit est aménagé. Terrain de volley, stand de jus de fruits, balancelle, parfait endroit pour se relaxer avant l'arrivée de la foule.
Quinze minutes plus tard, après une raide montée, nous apercevons l'entrée d'une grotte. Un bouddha en bronze y est allongé.
Nous nous baladons sur la route en terre qui longe les villages.
Il est midi, les enfants sortent de l’école. Ils se dirigent à pied ou à vélo vers la rivière. Ils nous saluent d’un Sabaïdee (bonjour Laotien). La journée se termine en contemplant le coucher de soleil sur la rivière.
Pour le dîner, nous repérons un petit stand de grillades.
Il y a deux chaises dans la ruelle, à côté du stand. On nous fait signe de nous asseoir. Nous commandons des brochettes de porc, des légumes et du riz. La cuisinière disparaît quelques minutes et revient avec une table en plastique. Nous voilà tous les deux installés dans la ruelle à manger nos brochettes et nos feuilles de choux.
Petit détail, au Laos, les gens semblent préférer le gras à la viande dans le porc. Les protéines étaient absentes de notre brochette.


Karaoké!



Tout au fond...










Vat Siphouthabat Thippharam





Sur la route vers Tat Kuang Si


Tat Kuang Si











Luang Prabang : 13 mars.
Coup de coeur du Laos.
Après 6 heures à parcourir une très belle route sinueuse, nous voici à Luang Prabang.
Notre guest house est en plein centre, à 50 m du Mékong. Une belle promenade longe le fleuve. Le soleil se couche. Les chants des moines raisonnent dans la ville.
Un groupe de laotiens à l’apéro nous interpellent. Ils sont installés sur une petite terrasse en bambou au-dessus de la rivière. Nous buvons un verre avec eux.
On nous passe un verre de bière avec des glaçons. Ils nous font de grands signes, il faut boire. Une, deux, trois gorgées. Encore des signes. Nous comprenons après coup, il y a un verre pour 8 personnes. Il faut donc boire cul sec pour que le voisin se rafraîchisse le gosier rapidement.
A en juger par le nombre de bouteilles vides, ils sont là depuis quelques heures. Enceintes, micro, l’apéro est accompagné d’un karaoké. Ils chantent à tour de rôle, à plein poumons.
Chauffeurs de tuk-tuk et de bateaux. Ils attendent joyeusement le client.
Nous rejoignons l’autre rive en traversant un petit pont de bambou. La traversée est payante la journée. Les habitants collectent de l’argent pour le reconstruire. Chaque année le pont est détruit par le Mékong à la saison des pluies. L’étiage du fleuve est de plus de 10 mètres.
Au dîner, une fondue de buffle laotienne, en réalité coréenne. Un grand plat en métal avec un bouillon chaud est placé sur des braises au centre de la table. Légumes et viandes sont apportés séparément, à nous de faire frire ou bouillir les aliments.
La fondue semble à la mode au Laos. De nombreux restaurants se sont spécialisés.
Luang Prabang, ancienne cité impériale est une très belle ville à l’atmosphère paisible. Grandes rues propres, frangipaniers, bougainvilliers, bâtiments coloniaux et temples.
Il y a des monastères tous les 100 mètres, les moines sont nombreux dans la cité.
Visite du Palais Royal, très sobre en comparaison aux châteaux français. Nous apercevons le Pha Bang, un petit bouddha en alliage d’or de 83cm. Bouddha, auquel la ville doit son nom.
Au Laos, les temples ont la particularité d’avoir plusieurs toits, comme le Vat ho pha bang.
Visite du TAEC. Ce musée recense les traditions culturelles des minorités ethniques du nord du Laos.
Costumes, repas, coutumes, ect. Il vaut le coup d’œil.
Pour le déjeuner nous découvrons une adorable gargote.
Un grand wok, des légumes, du porc émincé enroulé dans des feuilles de banane, rouleaux de printemps, soupes, ect. Un très bon repas pour un euros chacun. Nous y mangerons tous les jours.
Nous grimpons rejoindre le Vat Siphouthabat Thippharam. Monastère surplombant la ville.
Nous y rencontrons un moine de 16 ans. Il apprend l’anglais et veut le pratiquer avec nous. Il a grandi à Luang Prabang et est moine depuis plusieurs années. Cahier d’école à la main, il étudie aussi le japonais. Il rêve de faire ses études dans une université du Japon ou du Canada. Il nous questionne sur notre religion. Après 10 minutes d’explication. L’athéisme lui semble incompréhensible.
Dans le Vat une grande empreinte de pied du bouddha. Il aurait fait un grand pas du Laos à l’Inde. Un peu comme nous.
En descendant nous croisons des dizaines de jeunes moines sortant des cours. Il semblerait que les résultats des examens soient affichés. Ils sont tous agglutinés devant l’affiche essayant d’apercevoir leur note.
Nous retrouvons les chauffeurs de tuk-tuk. Ils fêtent une naissance. Tables et chaises en plastique sont diposées autour d’un grand buffet, devant le fleuve. Deux chanteurs sont là pour l’occasion. La fête a débutée vers 10 heures du matin.
Petits pas de danse sur une musique traditionnelle. La danse, pas timides, il faut jouer des mains et des doigts en tournant autour du partenaire, et garder ses distances.
Nous avons aussi eu droit à la musique de l’année en Asie. Encore et toujours, gangnam style.
Pour terminer la journée, le marché nocturne. Immense étalage de babioles, de soies, de tissus brodés à la main, ect.
Plus loin, dans une ruelle fumante, les gargotes s’enchaînent. Buffet à volonté. Un euros l’assiette. En plus c’est bon. Autant dire, il y a du passage !
15 mars.
Levés à l’aube pour assister au Tak Bat, la procession des moines.
Les fidèles se postent devant leur maison. Les femmes sont à genoux, les hommes peuvent être debout. Pieds nus, la tête découverte.
Chaque matin les moines défilent les uns à la suite des autres. Tout se passe en silence. Les bouddhistes mettent de petites boulettes de riz dans leur bol à aumône.
Dans la rue principale, la procession est devenue une vraie attraction touristique. Les cars de touristes asiatiques débarquent. Ils s’installent les uns à la suite des autres, prêt à donner un peu de riz.
Peuvent participer à la procession ceux qui le souhaitent mais certaines règles doivent être respectées.
Tout le monde sort son appareil photo. Clic-clac. Certains nécessitent pas à poser à 1 mètre des moines pour avoir leur photo souvenir.
Moto en main. Nous parcourons une trentaine de kilomètres pour rejoindre les chutes d’eaux. Tat Kuang si.
A l’entrée du parc, un enclos aménagé pour des ours, confisqués à des braconniers.
Les bassins d’eaux, turquoises, sont magnifiques. Petite nage dans l'eau transparente. Nous remontons ensuite jusqu’à atteindre la cascade, 25 m de haut.
Décidés à apercevoir des éléphants, nous essayons de trouver un des centres spécialisés. Nous avons parcouru 60 km et avons vu un centre, désert. Nous n’avons jamais trouvé le deuxième centre dont on nous avait parlé.
A défaut, la balade sur les routes en chantier était plutôt originale.
16 mars.
Visite du Vat Xieng Thong. Monastère abritant un sim de 1560. Ses toits, nombreux, descendent jusqu’au sol. Chapelle et stupas se dressent autour du sim noir et doré.
La journée se termine par une balade sur le Mékong.
Certain font leur lessive, d'autres boivent quelques bières près du fleuve, les enfants pêchent, les femmes travaillent dans les champs.
Le soleil se couche, magnifique paysage.

Vang Vieng / Vientiane : 17, 18 mars
Retour à Vang Vieng pour la nuit.
Petite balade, nous goûtons aux plats traditionnels.
Eh oui, ça parle encore cuisine, faut dire, nous sommes gourmands !
Le laap beef. Bœuf finement émincé cuit au citron vert et assaisonné: citronnelle, menthe, coriandre, ect. Il se mange cru ou cuit, et est servi froid avec de la salade, des herbes et du riz gluant. Délicieux !
La salade de papaye est aussi un des incontournables de la cuisine asiatique. Papaye verte finement émincée, arrosée de citron vert, de cacahuètes et de piment.
18 mars. De retour à Vientiane.
Il fait très chaud, plus de 40°C.
Petit tour à la piscine municipale.
Quelques classes scolaires. Les filles se baignent habillées. Les bras bien couverts pour ne pas bronzer. En Asie la mode est à la peau blanche, les femmes se couvrent pour aller au soleil et se baladent souvent avec une ombrelle.
Les filles se baignent une dizaine de minutes, là où elles ont pied. Elles sortent rapidement.
Paksé : 20 mars
Bus de nuit, 180 000 lak/ personne (18eur)
Le voyage n’est pas très confortable, nous sommes allongés au fond du bus. Les tuyaux de la climatisation au-dessus de nos têtes. Pas de chance, ça fuit et beaucoup! Nuit agitée! Nous arrivons à 07h à Paksé.
Un homme nous prend nos sacs dans le bus. Une personne de la compagnie?! Non, un chauffeur de tuk-tuk, bien décidé à avoir des clients. La méthode agace, mais nous ne savons pas où nous sommes et la fatigue se fait sentir. Nous nous laissons conduire mais pas à n’importe quel prix. Nous négocions et partageons le tuk-tuk avec un anglais. Deux kilomètres plus loin nous arrivons dans la rue des guest houses. Trajet assez court pour un dollar par personne.
Paksé est une petite ville. A part quelques temples à visiter, il n’y a pas grand-chose à faire. La ville est le point de départ pour une balade sur le plateau des Bolovens.
Nous nous renseignons sur le prix des motos, 5 euros la journée. Nous laisserons nos gros sacs à l’auberge pour nous balader plusieurs jours sur le plateau.
Nous goûtons au café du plateau et discutons avec de jeunes moines désireux d’améliorer leur anglais.
Nous retrouvons ensuite nos nouveaux amis, un couple de français et un couple belge-suisse pour le dîner. Nous sommes tous sur les routes d’Asie depuis quelques mois, récits de voyage, échanges de bons plans, chacun a son anecdote.
Tat Lo: 21 mars
Direction le plateau des Bolovens.
Premier arrêt, Tad Fane. Petites chutes d’eaux. L’endroit, aménagé, est prisé des laotiens et des thaïlandais. Un car de moines nous suit. Photos de groupes, clic-clac.
Nous traversons les villages, maisons en bois sur pilotis, rizières, palmiers, caféiers, les arbres fruitiers sont nombreux, papayers, bananiers, ect.
La culture sur brûlis est courante. Technique agricole ancestrale, quand elle n'est pas maîtrisée, elle détruit les forêts et épuise les sols à long terme.
Les paysages que nous traversons sont très secs par endroit.
Après s’être perdus dans les villages et avoir échappés à une grosse pluie, nous trouvons le petit village de Tat Lo.
Il borde le Mékong. Depuis le pont nous apercevons une cascade, Tat Hang.
Le soleil se couche, les enfants jouent dans l’eau. Ils nous approchent en demandant de l’eau, de l’argent ou autres. Visiblement ils ont déjà vu beaucoup de touristes dans le coin.
Tat Lo est très agréable, plein de charme. Une partie du village est en plein chantier. Les complexes hôteliers se développent.
Paksong / Paksé: 22 mars.
Sur la route de Paksong.
Premier arrêt, une chute d’eau au Nord de Tat Lo.
Nous arrivons dans un petit village. Des enfants nous interpellent en nous montrant la direction des chutes, Tat Suong. Ils nous emboîtent le pas.
Deux jeunes garçons et un troisième plus âgé nous guident à travers les champs et les roches. Les femmes ramènent de l’eau au village et plantent les graines de riz. Les hommes pêchent.
Nos trois yamakasis sautent de rocher en rocher. Certains font trois fois leur taille. Petite pause de temps en temps pour attendre les citadins. Eh oui, nous étions bien moins agiles!
La cascade est à sec, nous le savions. Quelques minces filets d’eau persistent et le bassin est assez rempli pour se baigner.
Les roches glissantes servent de toboggans aux enfants, nous les imitons. Cela nous a valu quelques bleus.
Les trois amis s’amusent à glisser en chantant gangnam style.
En revenant au village, nous nous en doutions, ils nous demandent de l’argent. Nous n'aimons pas ces pratiques. Nous leur donnons quand même deux petits billets. Nous avons eu droit à des regards noirs très explicites.
Souvent, les enfants qui reçoivent de l’argent pour des photos, une petite balade ou autres ne sont plus scolarisés car ils gagnent parfois plus d’argent que leur parents. Cela crée d’importantes distorsions dans les structures familiales et ne contribue en rien à l’éducation des enfants.
Nous reprenons la route, ça grimpe! L’air est plus frais, le paysage est vert, champs de caféières à perte de vue. Arrêt dans une gargote populaire, un laap beef, deux soupes de nouilles et du riz gluant. L'air frais, ça creuse.
Le ciel est menaçant, nous reprenons vite la route pour semer les nuages. Trop tard.
Paksong est une petite ville qui longe la route principale. Nous goûtons au café si réputé. Un euro la tasse. La ville n’a pas grand charme et le ciel est encore couvert. Nous décidons finalement de rentrer plus tôt sur Paksé.
Nous récupérons nos affaires et réservons nos billets de bus pour rejoindre les 4000 îles le lendemain matin.
Si Phan Don. Les 4000 îles : 23 mars.
Au milieu du Mékong, les îles du sud s’étendent sur 50 km. Durant la saison sèche le fleuve s’étrécit faisant apparaître des milliers d’îlots.
Deux heures de bus, une demi-heure de long tail, nous voici à Don Khon. L’île est située à l’extrême sud du Laos, à moins de 10 km du Cambodge.
Petite sieste dans notre nouvelle guest house. Deux heures plus tard et le corps plein de piqûres nous changeons d’auberge. L’endroit était infesté de punaises de lit. Bien sûr la sieste urticante était gratuite.
Notre nouvelle gérante, après avoir su d’où nous venions, nous a vaporisé les sacs d’insecticides. Elle semble habituer, elle récupère régulièrement les clients de ses voisins.
24 mars.
A la découverte de l’île.
A vélo, nous rejoignons les chutes d’eaux de Li Phi ou Tat Somphanit, littéralement, piège à esprits.
Pour les laotiens, ces chutes capturent les esprits des morts. Ils ne s’y baignent jamais. L’endroit est naturellement dangereux.
Vers le sud-ouest et quelques kilomètres plus tard nous arrivons dans le petit village de Ban Hang Khon. Les enfants jouent au tennis ballon, les femmes découpent et font sécher des tubercules blancs, dont nous avons oublions le nom.
Nous partageons un long tail avec un allemand et partons à la recherche des dauphins.
Le dauphin de l’Irrawaddy vit en eau douce et saline. L'Irrawaddy, nom du fleuve Birman où l’on en trouve également. L’espèce est menacée d’extinction.
Chanceux, nous avons pu en apercevoir cinq. Notre jeune guide, très intéressé par ces animaux, était suffisamment respectueux pour ne pas les approcher de trop près.
Belle balade au fil de l’eau. A gauche vue sur le Cambodge, à droite, le Laos.
A vélo sur les sentiers qui traversent la forêt primaire, du moins ce qu’il en reste. Nous traversons des petits ponts en bambou, pas très solides. Découverte de la foret et des champs de rizière, en écoutant la symphonie animale.
La chaleur est éprouvante, 45°C l’après-midi, 28°C la nuit. Les balades se font avant 11h ou après 16h. Petit bain dans le Mékong pour se rafraîchir. Les femmes se lavent et font leur lessive. Les hommes pêchent.
Petite table en bois et hamac sur la terrasse au-dessus de la rivière. Sieste, écriture, dessins. L’endroit est parfait pour se reposer.
Le Laos, paisible, très vert. Ces habitants y sont d’une quiétude extrême. Ici, le temps s’écoule lentement, très lentement.
Anecdote courante. Rentrer dans un restaurant, une guest-house et regarder dormir paisiblement les propriétaires ou les serveurs. Une table, une chaise ou le sol suffit à l’appel de Morphée.
Ajouter à cette décontraction extrême, nonchalance et sourires.
Au Laos, les femmes effectuent des tâches épuisantes. Un exemple, aller chercher de l’eau est une tâche qui incombe aux femmes, surtout dans les campagnes. Au bout d’un bâton elles portent deux sauts de 15L, remplis d’eau.
Les filles s’occupent dès leur plus jeune âge des tâches ménagères. Nous avons souvent été servis ou accueillis par des petites de 8-13 ans. Deux fois nous avons croisé des fillettes de 5/6 ans s’occupant de nouveau-né.
En campagne, beaucoup de fillettes ne sont pas inscrites à l’école. Il existe une grande disparité entre filles et garçons. Les mariages précoces des fillettes sont fréquents.
Le Laos est un des pays les plus pauvres d’Asie du sud-est. Plus de 25% de la population vit sous le seuil de pauvreté.

Paksé

Paksé






Tad Fane

Sur la route


Tat Lo












Acheté par un hôtel de l'ile. L espèce est pourtant menacée.











